Port de Plaisance Gravelines

Histoire du Port de Gravelines

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Le Chenal fut construit par les espagnols dans la première moitié du XVIIIe siècle, et détruit par une attaque française. Le projet est repris par les Français, qui creusent un nouveau chenal à partir de 1738; il est achevé en 1740 et une écluse de chasse est construite afin de désensabler le chenal. Cette écluse, véritable ouvrage d’art, modifiée depuis sa construction, servait également de dispositif de « l’inondation défensive ». En effet, Gravelines est une ville stratégique qui régule le niveau des eaux et la navigation des canaux intérieurs, en conservant l’eau dans ses fossés et ses douves.

Puis de 1761 à 1852, quatre nouvelles digues créent de nouveaux polders. En 1871, on reconstruit l’écluse Vauban, on crée un bassin à flot, on établit le long de l’Aa des quais en charpente, on relève ceux du port d’échouage et du Petit-Fort-Philippe. Par la suite de la mise en service du Bassin Vauban, le mouvement du port tend à se développer. A partir de 1897 seulement, l’on put opérer des dragages avec le matériel du port de Dunkerque et, depuis lors, le commerce prit un grand essor ; pour satisfaire à ses légitimes exigences, on agrandit le Bassin et on construisit un appontement au Grand-Fort-Philippe ; ces travaux furent terminés en 1907.

Jusqu’en 1938, la pêche à la morue constitue l’une des activités principales des marins gravelinois, la flotte atteignant jusqu’à cent bateaux. Le commerce portuaire et la pêche maritime eurent un essor jusque dans les années 60. Chaque année, en février, les matelots embarquaient à bord des lougres, des goélettes et plus tard des dundees pour aller pêcher, plus de 6 mois durant, au large des côtes islandaises. Pour les encourager, les habitants les saluaient au départ et au retour de ces campagnes par un rituel. Après plus d’un siècle de vie, ce rituel, qui rythmait la pêche « à Islande », continue de vivre tous les ans à travers le célèbre carnaval et la Fête des Islandais.

La pêche côtière occupe une place prépondérante dans l’économie locale. L’essor est brisé par la Première Guerre mondiale et le déclin confirmé par la Seconde. La communauté se tourne alors vers d’autres horizons, nous léguant un passé dont chaque page fait aujourd’hui revivre la lutte incessante de l’homme sur la mer mais aussi contre lui-même. Suite à ces crises économiques provoquées par les guerres Gravelines devait changer sa politique économique en se tournant vers l’industrie et le tourisme.

Le chenal de Gravelines a inspiré de nombreux peintres comme, Seurat. Ancien port de mer important, tant sur le plan militaire que du commerce, le chenal possède une activité qui s’est tournée, depuis la fin de la pêche, vers la plaisance et l’enseignement des sports nautiques. C’est un port départemental s’intégrant naturellement dans un environnement architectural historique. Sans lui, la plaine maritime serait régulièrement envahie par les eaux.


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Les pontons sont exploités depuis 2003 par le Sivom l’Aa. Véritable tête de pont entre le maritime et le fluvial, le port de plaisance de Gravelines constitue un nouveau point de départ d’un tourisme vers la France intérieure, et d’arrivée vers la mer du Nord.